Notre territoire communal de 1 444 hectares conserve d’une manière encore très lisible dans sa structure, la façon dont il s’est construit et développé au 10ème siècle.

Il y a 1 000 ans, tout le territoire n’est que landes et bois, la forêt de LATTAY.

La duchesse d’Anjou concède cette forêt à l’abbaye du Ronceray en 1037. C’est à cette date que commence la fondation de Saint Lambert du lattay. Les religieuses décident du peuplement et du défrichement

Entre 1037 et 1054 elles créent les trois premières « gagneries » c’est à dire trois ensembles d’environ 50 Ha chacun qu’elles confient à des colons pour défricher et cultiver. Le peuplement s’établit au coeur de chacun de ces 50 Ha dans trois grandes clairières circulaires, ouvertes vraisemblablement à l’époque gallo-romaine, voire néolithique (quelques haches de pierre et pointes de flèches ont été retrouvées).

Ces trois clairières s’appellent Les Grandes Tailles, les Petites Tailles, Le Plessis.

Trois sites aux noms évocateurs: taille signifie taillis défriché, et plessis enclos à bétail. Ces trois hameaux-colonies constitués chacun de quelques familles étaient reliés par un sentier forestier dont une partie correspond au chemin des buissons.

Ces trois « gagneries », c’est ainsi qu'on appelait une exploitation défrichée, sont les premières de Saint Lambert et naquirent entre 1037 et 1054.

Leur entrée est généralement marquée par une croix. Celle des Grandes Tailles est signalée dans tous les actes du 15ème siècle et remonte vraisemblablement à l’implantation du peuplement. Bien sûr, ces croix ont été maintes fois redressées ou changées au fil des siècles, mais il est juste de penser qu’elles le furent toujours au même endroit.

Dans une deuxième phase de peuplement entre 1050 et 1100, des unités de moindre superficie, de 15 à 20 Ha, furent de nouveau concédées, à charge de défricher. L’habitat n’épousa plus la forme d’un hameau-colonie comme les Tailles ou Le Plessis. mais d’une ferme importante isolée, dont les bâtiments s’agrandirent au cours des temps afin d’abriter plusieurs personnes.

On les retrouve sur tout le pourtour du territoire de Saint Lambert : à l’Aujardière, l’Ollulière, la Grollerie, Coin d’Hvrôme.

Ainsi, en moins d’un siècle, se réalise l’implantation de Saint - Lambert. L’ensemble de toutes ces « gagneries» construites sur le même schéma agraire et recoupées par des chemins structure le paysage du terroir de Saint Lambert du lattay dont les traces 900 ans après restent très visibles sur le cadastre et les photos aériennes.

De la forêt, il ne reste que le mot LATTAY. Et SAINT LAMBERT?

Saint Lambert auquel est dédiée l’église dès la fondation de la paroisse à la fin du 11ème siècle, est un évêque martyr de Maastricht du 7ème siècle. La dévotion à ce saint (d'après l'historien saumurois Joseph Henri Dénécheau) viendrait du comte d'Anjou Geoffroi Martel qui a régné de 1040 à 1060. D'où le nombre des dédicaces à cette époque en Anjou comme Saint-Lambert des Levées, Saint Lambert-la-Potherie, Saint Lambert du Lattay.

Il est assassiné à Liège un 17 septembre vraisemblablement en l'an 705. Le corps de l'évêque y est déposé et Liège devient un lieu de miracles. Les ossements du saint sont définitivement déposés dans une nouvelle châsse à Liège en 1143. La légende veut qu'à cette époque un pèlerin venu du Nord au cours d’un de ces grands pèlerinages vers Saint Jacques de Compostelle, ait laissé une relique de Saint Lambert sur notre territoire.

 


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